Par peur des tabous ou défaut de connaissances médicales, la personne assurant la traduction entre un médecin et son patient ( souvent un membre de la famille de ce dernier) commet des erreurs et des ommissions qui peuvent avoir de sérieuses conséquences. Afin de remédier à cela, l'Ecole de Traduction et d'Interprétariat de Genève (ETI) a conçu le logiciel "Medical Speech Translator", auquel a déjà été décerné le prix Venture Leaders.
La principale difficulté pour les développeurs a été de faire en sorte que l'ordinateur comprenne bien l'interrogation par l'utilisateur humain: pour ce faire, la question du médecin est analysée après avoir été posée oralement, puis reformulée par le logiciel. C'est alors qu'elle peut être traduite par l'ordinateur à destination du patient et formulée dans la langue de celui-ci grâce à une technologie de synthèse vocale.
"Si le médecin valide l'interprétation de sa question par l'ordinateur, la traduction atteint un taux de correction de 92 %", affirme Marianne Starlander, co-responsable de ce projet.
Le logiciel, disponible aujourd'hui en français, anglais, finnois, arabe, japonais et catalan, ne fonctionne aujourd'hui que dans le sens médecin->patient, avec des questions "fermées" (auxquelles le patient doit répondre par oui ou par non). Ue seconde version,, bidirectionnelle, est actuellement à l'étude.