Quel accès au dossier patient ?

Le dossier médical personnel

L’accès à son DMP se fera sur Internet de manière sécurisée grâce à un login et un mot de passe. Le DMP contiendra les données médicales générales (historique des consultation, antécédents, allergie, vaccination, etc.). Il jouera le rôle d’interface entre le patient et les professionnels de santé (identifiés avec leur carte CPS) qui pourront consulter avec l’autorisation du patient les données nécessaires à la bonne prise en charge et au suivi de leurs patients. Ainsi, il regroupera: analyses biologiques, radios, médicaments délivrés par le pharmacien, comptes-rendus de sortie d’hôpital, etc.

Le dossier patient partagé

La vocation d’un dossier patient partagé au sein d’un réseau de santé est de structurer et d’organiser le partage d’informations entre les professionnels de santé autour d’une même pathologie. Ces plates-formes web préfigurent les modes de collaboration autour du futur DMP. Mais la réussite d’un tel projet repose sur l’interface de saisie: les professionnels doivent pouvoir alimenter le dossier automatiquement et directement depuis leur logiciel métier. En effet, s’il est nécessaire de saisir deux fois les mêmes données (sur la plate-forme web et dans le logiciel métiers), le taux d’utilisation sera en conséquence minimum.

Messagerie sécurisée

Entre la mise en place d’un dossier partagé et le recours au fax et au téléphone, l’usage d’une messagerie sécurisée peut s’avérer être un juste milieu pour échanger des informations médicales. Pour Yves Jouchoux, Coordinateur médical du GIP Télémédecine de Picardie, c’est un prélude indispensable au DMP. «Nous avons fait le choix du webmail (pas d’installation de logiciel ni de maintenance) et nous avons exigé une compatibilité CPS. L’ouverture d’un compte est gratuite pour l’utilisateur (www.picardmed. com). Il peut s’identifier avec votre carte CPS et échanger en mode crypté (authentification, signature, cryptage des messages et des pièces jointes au niveau du serveur). Nous l’avons déployé en février 2006 et, aujourd’hui, il existe 150 boites actives (+20% chaque mois) et plus de 1.000 mails ont déjà été échangés.»