Rhône-Alpes illustre bien le fait que la cancérologie, et plus précisément les centres de lutte contre le cancer, se sont révélés de longue date des moteurs pour l’échange d’informations en réseau et la mise en place de dossiers partagés en France.
À l’origine du DPPR (Dossier Patient Partagé Réparti), aujourd’hui promu par la région, on trouve en effet le dossier patient informatisé mis en place dès 1989 au Centre lyonnais Léon Bérard et surtout les travaux du réseau Oncora, un GIP de 43 établissements en réseau. 50 des 300 établissements de soins rhône-alpins devraient être connectés au DPPR d’ici 2007. Soit directement, quand ils disposent d’un système d’information patient (une vingtaine), soit via PEPS. Six ont d’ores et déjà joué un rôle pilote en 2005 (parmi lesquels Soins & Santé (HAD), le CH de Villefranche- sur-Saône, le Centre Médical Spécialisé de Praz-Coutant, la Clinique Mutualiste de Lyon) et ils devraient être rejoints cette année par 7 à 8 « gros » établissements, publics et privés, supplémentaires.
Quelque 60 000 rhône-alpins sont actuellement inscrits auprès du STIC, c’est-à- dire enregistrés le plus généralement via leur carte Vitale (couplée à l’utilisation d’une CPE) et après avoir désigné le ou les médecins habilités à consulter leur DPPR. Côté professionnels, l’accès au dossier se fait exclusivement par la CPS avec une solution Ilex de Single Sign On qui génère les données d’authentification.
À cette première phase du déploiement, l’hébergement des serveurs reste confié aux établissements : le STIC aux Hospices Civils de Lyon, la PEPS au CHU de Grenoble et le DPPR au Centre Léon Bérard. Ensuite, dès que les premiers hébergeurs de DMP seront agréés, la région lancera un appel d’offres afin de leur sous-traiter ce service.