La prostate est l’un des organes les plus précieux de l’organisme humain. Elle joue un rôle fondamental dans la reproduction humaine. Mais ses fonctions sont malheureusement méconnues de nombreuses personnes. Avec le Dr Giolitto, médecin et ancien chef de clinique urologique, le sujet sera largement abordé.
La prostate, présentation et rôle
Organe exclusivement masculin, la prostate remplit de nombreuses fonctions au niveau de l’organisme de l’homme. Pourtant, les fonctions qui lui sont associées sont peu ou pas connues de la plupart des personnes. Il s’agit d’une glande faisant partie de l’appareil reproducteur masculin, d’une taille d’environ 200 cm3 de volume. Située sous la vessie, en avant du rectum, elle entoure l’urètre à la manière d’un cerceau, positionnement qui est à la base des problèmes urinaires auxquels sont enclins certains hommes. C’est une glande composée de lobules, lesquels sont constitués d’un tissu contenant des fibres musculaires lisses, des terminaisons nerveuses, des vaisseaux sanguins et des formations glandulaires à l’origine de la sécrétion du liquide prostatique.
Le rôle principal de la prostate est de produire le liquide prostatique présent dans les vésicules séminales. Ce liquide fait partie des composantes du sperme et se mélange avec les spermatozoïdes. Quoi qu’il ne soit pas indispensable à la fécondité, le liquide prostatique la favorise. Il facilite la pénétration des spermatozoïdes dans le col utérin, à la faveur d’enzymes produites à cette fin. La prostate est en proie à trois maladies principales selon le docteur Jean Pierre Giolitto. Il s’agit de l’hypertrophie bénigne de la prostate, de la prostatite et du cancer de la prostate.
Le flaire de chien pour reconnaître le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est le type de maladie lié au cancer le plus répandu au sein du genre masculin. Pour cela, entre 45 et 50 ans, il est important de se faire dépister. La médecine a connu de nombreuses avancées afin de réduire la propagation de ce mal. La plus curieuse d’entre elles est sans doute celle utilisant un chien, pour détecter le cancer de la prostate. Jean Pierre Giolitto la présente.
Berger belge malinois de 4 ans, Looping est le chiant capable de cette prouesse. Il possède en effet des capacités olfactives pouvant permettre de détecter le cancer de la prostate, sur la base de nouvelles recherches de molécules dans les urines. Dans une pièce, des échantillons d’urine sont décongelés et placés dans les bocaux par un individu, qui est le seul à connaître le bocal dans lequel se trouve l’urine positive. Looping entre ensuite dans la pièce pour flairer tous les bocaux. Lorsqu’il aura identifié le bocal positif : « Il tape sur la table, lèche le couvercle, puis s’assied » explique l’adjudant-chef David, maître de Looping.
Des ultrasons pour traiter le cancer de la prostate
Ce traitement se différencie des autres déjà existants sur bien des aspects. Jean Pierre Giolitto le présente comme une opération non-invasive. Dans la machine émettant les ultrasons, est intégrée une image post-intervention de l’IRM du patient. Une comparaison de cette image est faite avec l’échographie ayant lieu pendant l’intervention. L’IRM permet d’encercler le contour de la prostate et celui de la lésion à traiter. Via une reconstruction d’image 3D, la prostate est représentée par un gros volume au sein duquel se trouve la lésion à traiter, marquée en jaune. Le chirurgien opère à l’aide d’une sonde, depuis un écran d’ordinateur, ce qui permet de contrôler toute l’opération.
Il faut préciser que le traitement aux ultrasons ne peut s’appliquer à tous les patients. N’y sont éligibles que les patients ayant une tumeur assez petite.