Angleterre
Le programme britannique initié en 2002 s’échelonne jusqu’en 2010. L’objectif est de connecter 30 000 médecins et 300 hôpitaux autour de 50 millions de dossiers patient. La concession des dossiers a été repartie régionalement en 5 grands contrats autonomes organisés autour d’une « épine dorsale » nationale (contenant uniquement un résumé du dossier patient). La mise en place du dossier patient anglais est accompagnée d’un programme plus vaste d’informatisation et de dématérialisation du secteur médical (service de prise de rendez-vous en ligne, transmission électronique des prescriptions, annuaire électronique, système de courrier entre les professionnels de santé...).
Danemark
Le Danemark a lancé dès 1996 un chantier autour d’un grand réseau de santé national (Medcom) qui relie médecins, pharmaciens, hôpitaux, laboratoires et assurance maladie. L’enjeu était de permettre la transmission et l’échange dématérialisés des résumés de séjour hospitalier, résultats biologiques, prescriptions, demandes de prise en charge (...) et d’offrir parallèlement un portail public de services pratiques pour les patients (demande de RDV, renouvellement d’ordonnance, communication par e-mail avec son médecin, etc.).
Espagne
Mis en place progressivement depuis 2001, le service de santé d’Andalousie a déployé un dossier médical électronique (baptisé Diraya). Il couvre aujourd’hui plus de 66% de la population et relie plus de 3 500 généralistes dans 326 centres de santé. Les médecins suivent le dossier médical de leurs patients (historique des consultations, prescription électronique, prise de rendez-vous ...). Une carte de Sécurité sociale à puce sert de clé d’accès pour le patient.
États-Unis
Défini en 2004 comme un « objectif national », le déploiement du dossier médical électronique auprès de la « majorité des citoyens » (un objectif pour 2014) se fera autour de systèmes entièrement décentralisés compte tenu des dimensions et des systèmes de santé du pays. Les hôpitaux doivent servir de plate-forme pour créer des réseaux régionaux capable d’héberger un dossier médical électronique accessible par les médecins de ville. Parmi les exemples les plus avancés, retenons aussi ceux du HMO (Health Maintenance Organization) Kaiser Permanente et de l’institution publique Vetrans Health Administration.