Les maladies cardiovasculaires, y compris les accidents vasculaires cérébraux, ou AVC, sont des problèmes de santé importants. Elles ont de grands impacts sur la dimension individuelle, familiale et sociale, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Parmi les principaux facteurs de risque modifiables d’accident vasculaire cérébral figurent l’hypertension, le tabagisme, la dyslipidémie et le diabète sucré.
Diabète sucré et accident vasculaire cérébral : un facteur de risque
Ce dernier est un problème de santé publique aux proportions pandémiques en raison du vieillissement de la population et du problème croissant de l’obésité. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la prévalence du diabète chez les adultes est en effet passée de 4,7 à 8,4. On constate des taux de croissance particulièrement accélérés dans les pays à revenu moyen et inférieur.
En 2016, il s’agissait de la septième cause de décès dans le monde. Selon les mêmes estimations, environ la moitié de tous les cas mortels attribuables au diabète surviendraient avant l’âge de 70 ans. Le diabète existe sous deux formes principales, les types 1 et 2. Il correspond à une insuffisance absolue ou relative de l’hormone appelée insuline, qui favorise normalement l’utilisation du glucose dans les tissus.
Le type 1 commence généralement à un jeune âge. Le type 2, qui constitue la majorité des cas, se développe avec le temps. Il est rencontré plus fréquemment chez les personnes qui ont des membres de leurs familles atteints. Le plus souvent, il est favorisé par un mode de vie et des habitudes alimentaires malsaines. Une autre forme de diabète est le diabète gestationnel, qui peut être observé pendant la grossesse, mais qui est associé à un risque accru de diabète de type 2 pour la femme, ainsi qu’à de futurs problèmes métaboliques pour l’enfant à naître.
L’hyperglycémie qui se produit à la suite d’une altération du métabolisme du glucose peut ne pas être symptomatique, en particulier dans le diabète de type 2. Les vaisseaux sanguins sont atteints d’une forme silencieuse de dommage anatomique et fonctionnel. Il en résulte un dysfonctionnement progressif des organes affectés (rein, œil, cœur, système nerveux), qui ne sont plus suffisamment vascularisés. Il y a donc un risque d’insuffisance rénale, de cécité, de maladies cardiaques, de neuropathies périphériques et d’accidents cardiovasculaires aigus.
En présence de diabète, le processus d’athérosclérose se produit plus rapidement et le risque d’accident vasculaire cérébral double. Le risque de séquelles et de mortalité après l’événement tend également à augmenter, surtout si le contrôle glycémique est médiocre et si l’âge dépasse 65 ans.
Une association entre les événements ischémiques cérébraux chez les diabétiques âgés entraîne un risque accru de décès. L’hospitalisation pour des causes cardiovasculaires et non cardiovasculaires, d’insuffisance cardiaque et de récidive d’accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire dans les 3 prochaines années, est fort probable. Pour déterminer si le contrôle de la glycémie chez les diabétiques réduit l’incidence du premier accident vasculaire cérébral, les taux de récidive ou d’autres conséquences cardiovasculaires, il faut encore des preuves claires provenant d’études cliniques bien conçues.
Pour cette raison, il devient primordial d’adopter des mesures préventives pour réduire l’incidence du diabète. C’est la seule véritable stratégie pour limiter l’apparition de lésions vasculaires sur une base athérosclérotique qui est le principal responsable de la pathogenèse des lésions cérébrovasculaires.
En ce sens, la sédentarité, une mauvaise alimentation et l’excès de poids sont les ennemis à vaincre. Il faut commencer à prendre soin de sa santé dès son plus jeune âge en effectuant une activité physique adéquate et constante. Une alimentation saine avec un faible apport en sucres simples est la seule véritable ressource disponible pour grandir et vieillir en bonne santé.